Bonsoir à tous.
Je suis ici pour vous parler d'un phénomène assez répendut et presque banalisé, un problème bien réel et trop négligé :
Le harcellement en milieu Scolaire.
Pour le renseignement je vous dirais cliquez ici :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bullyingavec ça je vous donne aussi le lien d'un blog recueillant des témoignages de jeunes ayant été harcelé ou l'étant toujours :
http://lesvoixdelaverite.skyrock.com/Et pour finir le témoignage que j'ai rédigé...
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Je m'appelle Mathieu, j'ai seize ans et j'habite en Alsace.
Par conséquent je suis Français comme des millions d'autres.
La France, ce si beau pays clamant la liberté de ses habitants, la France où chacun a droit à une vie et à une justice.
Parlons en de cette justice, cette merveilleuse justice qui se dit défenderesse des innocents !
Quelle belle image elle a cette justice qui n'en vaut pas le tiers...
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Cela fait sept ans que mon coeur est en enfer :
Tout d'abord la cruauté des enfants et leur intolérance.
Puis le mutisme de la justice
Et enfin la solitude provoquée par ce manque d'actions de l'état.
Comment dire à ses parents, alors que l'on a onze ans, que l'on a voulut se tuer ? Comment dire que l'on a même essayé ? Heureusement pour moi je n'étais qu'un enfant et je n'avais a ma disposition que des connaissances et des moyens d'enfants...
Comment avouer que l'on ne connaît pas le sens du mot vivre ?
Comment pardonner à ses enfants et adolescents à la vision atrophiée par un amas de stupidité ? Comment pardonner à cette justice aux agissements aussi concrets qu'une brise ? La brise que effleure votre joue pour ensuite disparaître. Cette justice est égale à cette brise, elle apparaît pleine de promesse d'espoir pour disparaître lorsqu'on en a le plus besoin...
Comment se reconstruire lorsque que la société vous considère comme inadapté ?
Mais si être inadapté à la société c'est être soi même et l'assumer,
Si être inadapté à la société c'est avoir, à douze ans, un sens des priorité mature,
Si être inadapté à la société c'est ne pas accepter le silence de la justice,
Et si être inadapté à la société c'est vouloir vivre plutôt que de survivre,
Alors si être inadapté à la société c'est tout ça, alors je suis inadapté à la société et j'en suis FIER.
Mais cette différence d'esprit m'a coûté très cher, un lourd tribut nommé « intolérance. »
Aux yeux de beaucoup de personnes les souffrances que j'ai enduré – et que bien d'autres ont endurés et endurent – ne sont rien de plus qu'un petit rien, que tout ceci se trouve dans ma tête, il leur est plus facile de penser ça plutôt que de réaliser que leur enfant est mal élevé ou que cette Belle France n'est pas si belle. De même, pour les professeurs, il est plus facile de croire qu'un élève veut se rendre intéressant plutôt que de voir qu'il est en difficulté.
Beaucoup disent que s'ils pouvaient aider quelqu'un en difficulté ils le feraient, mais très peu le font...
J'ai été dans deux collèges différents et en tout il n'y a eut qu'un professeur, une CPE et une directrice à avoir vraiment cherché à m'aider... Trois personnes sur deux collèges, cherchez l'erreur...
Tout commence par un petit rien, une moquerie anodine, une farce de mauvais goût ou toutes autre chose pouvant humilier ou mettre mal à l'aise. Puis vient un autre petit rien, puis un autre, puis encore un autre et petit a petit le bouche à oreille circule la rumeur d'une personne dont on peut rire gratuitement.
Un petit rien n'est rien. Mais dix, quinze vingt, trente petits rien par jour pendant plusieurs mois c'est une gigantesque détresse.
Voyant qu'ils peuvent rire au dépend d'un autre – en l'occurrence, lorsque j'étais au collège, de moi -ces enfants cruels vont toujours plus loin faisant toujours plus mal et, petit à petit, ces rien insignifiant deviennent de lourdes pierres venant s'ajouter au mal-être de la victime.
Sauriez-vous imaginer ce que ça fait, à onze ans, d'entendre « Si un jour tu veux sauter de ta fenêtre appelle moi, je mettrais des pieux en-dessous pour être sur que tu meurs » ?
J'avais onze ans lorsque j'ai vu mon premier Psy. Celui-là, reflétant en beauté l'inactivité des adultes, se contenta de me prescrire des anxiolitiques insinuant que je faisais d'un grain de sable une montagne.
Prendre des anxiolitiques à forte dose matin et soir alors que l'on a QUE onze ans.Ce poison sensé m'aider me fit prendre du poids et me rendit encore plus fragile mentalement. Mais que voulez-vous, C'était ça ou bien dérangé l'état et sa Magnifique justice pour vivre...
Qu'est-ce qu'une vie humaine aux yeux de l'état ? Rien du tout, il y a soixante millions de Français, donc un en plus, un en moins...
Même si je ne suis pas le seul, même s'il y a des dizaines, des centaines de personnes dans ma situations, même si des jeunes se suicident chaque année l'état ne bouge pas, qu'est-ce que cent vies à côté des millions d'autres ? Même mille vies, qu'est-ce que c'est ? Pour l'état rien du tout ! Cette belle nation préfère caché le problème en retirant tout moyen d'actions aux victimes car, si elles pouvaient se voir rendre justice, les gens du monde entier sauraient que le France n'est pas épargnée par le Harcellement en Milieux Scolaire, le monde saurait que la Justice Française n'a pas envie de bouger pour quelques misérables vies !
J'ai vécu ce harcellement en milieu scolaire pendant trois années. Suite à ça j'ai pris des cours par correspondance mais, au bout du rouleau sans aucune motivation et encore en dépression je ne pouvais rien faire. J'avais également, du fait de l'énorme stresse apporté par le collège, manqué énormément de cours que je n'avais pas pus récupérer, donc j'avais – et j'ai encore – beaucoups de lacunes.
J'ai seize ans, bientôt dix-sept et je suis en classe de troisième. Mon seul espoir d'avenir reste un apprentissage dans un domaine qui ne me plaira peut-être pas. Tous mes rêves ainsi que toutes les professions qui auraient pus me plaire se retrouvent hors de portée par-ce que des enfants idiots et cruels se sont amusés à mes dépend.
Il m'est arrivé de vomir TOUT ce que je mangeais par peur d'aller au collège, tous les jours je devais y aller la peur au ventre et tous les jours je rentrais un peu plus abattu. Encore aujourd'hui je pense quotidiennement au suicide et à la délivrance que ça m'amènerait et tous les jours j'essaie de tenir bon et de me relever. Me relever seul avec pour seule aide celle de mes proches. Sans eux et sans les amis que j'ai – pratiquement tous sur internet – je ne serais plus là...
Par-ce que les vies humaines ne sont pas juste des statistiques, il faut lutter, il faut luter TOUS ENSEMBLE.
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Avant tout, je ne veux pas de pitié, je ne cherche pas à être vu en victime et gardez en mémoire que je suis une personne avant tout hein, il faut pas que vos regards a mon égard change, je suis toujours l'ange déconneur hein.
Ce que je veux c'est changer les choses, je veux que les gens prennent conscience de ce problème, je veux que l'Etat ne puisse plus nous ignorer.
Si vous le pouvez, j'aimerais que vous fassiez " tourner " l'adresse du blog mit plus haut.
Je ne suis plus au collège donc je peux me reconstruire mais d'autres y sont encore et d'autres y seront.
comme je l'ai dis à Mamy, vous inquietez pas pour moi, je suis sortis de tout ça, je commence a me reconstruire et pour rien au monde je donnerais la victoire à ces Connards !